|
Introduction
Depuis leur apparition, les journaux sont le reflet de la société, un espace où l’expression est plus ou moins libre selon l’époque, le pays et son régime politique… Mais l’apparition des nouvelles technologies a quelque peu changé la donne et favorisé l’émergence de nouveaux diffuseurs de l’information tels que la radio, la télévision, ou plus récemment Internet. Si bien que le « marché » de l’info est de plus en plus concurrentiel (quel quotidien, quelle émission ou quel journal télévisé faut-il suivre ?) et prisé par les annonceurs publicitaires. Et cette concurrence s’est encore exacerbée par l’arrivée d’un nouveau genre de diffusion de l’information : la presse gratuite.
Après s’être développés à l’étranger dans des pays tels que la Norvège, Métro et 20 Minutes, pour ne citer qu’eux, se sont développés en France. Ils ont même déclenché l’apparition de nouveaux quotidiens gratuits, pour la plupart régionaux, comme Marseilleplus, par exemple, lancé par La Provence.
Faciles d’accès de par leur gratuité, la qualité des gratuits fait néanmoins débat : en synthétisant à outrance une information, ne risque-t-on pas de la saborder, de passer à côté d’une nuance pouvant changer tout son sens, alors qu’un quotidien payant développera sans doute mieux ? Est-ce que la presse gratuite ne répond-elle pas plus à un besoin d’actualité rapide et concis, qui sera complété ensuite par le développement par un journal payant ? Ou le gratuit doit-il satisfaire en exclusivité un lectorat bien précis, les jeunes par exemple ? En substance, les presses gratuites et payantes sont-elles compatibles ou sont-elles condamnées à s’affronter ?
C’est pour répondre à ces interrogations que nous comparerons deux quotidiens opposés, les Dernières Nouvelles d’Alsace pour les payants, et 20 Minutes pour les gratuits, par leurs formes d’édition respectives, leurs moyens de financement et leurs différents investissements. Nous verrons également les avis partagés des lecteurs.
|
|